Sur le plateau nu, une femme et un enfant. Sauf que seule la première est vivante : Ikue Nakagawa déplace et anime sous nos yeux le mannequin articulé à l'effigie de son fils pour composer une étonnante suite de variations.
Ou comment un geste, un souffle, peuvent s'avérer bien plus parlants que les mots… Les créations d'Ikue Nakagawa s'inspirent toujours de ses propres dessins : en l'occurrence, un oignon (' tamanegi '), qu'elle a dessiné en pensant à son père malade et aux membres de sa famille restés autour de lui. Avec Tamanegi, dont elle présente ici une version créée in situ pour La Manufacture CDCN, elle tente ainsi de traduire en images, en mouvements et en sons les dynamiques invisibles et indicibles qui régissent les liens familiaux. Et c'est tout à fait fascinant.
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