Pour les modernes, la place de Dieu, de son idée même, n'est pas dans la sphère politique. Cette mise à l'écart est un moment essentiel de l'émancipation. Depuis Spinoza, une telle séparation se nomme : ' théologico-politique '. Bruno Karsenti, philosophe attaché à la généalogie des sciences sociales, ne tient pas pour acquise cette conception optimiste et interroge, dans ce livre, notre rapport présent à la violence qui se réclame de la religion, ainsi qu'à la demande de justice qu'elle ne peut satisfaire. L'auteur revient en philosophe sur la notion de séparation qu'il 'interroge à partir des enquêtes de Durkheim et Weber. Il se propose de chercher le lien entre les progrès de la pensée de la justice sociale et ceux de la conscience religieuse critique.
|