L'Association Jean Vilar rend hommage à une institution gastronomique avignonnaise, l'Auberge de France, dont l'histoire est intimement liée à celle du Festival d'Avignon.
Lorsqu'en 1947 Jean Vilar et sa troupe arrivent à Avignon pour la Semaine d'Art, ils cherchent un restaurant acceptant de les accueillir et de les nourrir. Georges Pons, maire de la ville, conseille à Jean Vilar de se rendre à l'Auberge de France, idéalement placé, à deux pas du Palais des Papes et donc, de la Cour d'honneur. Jeanne et René Struby, les propriétaires (associés au couple Barthès), acceptent de transformer un salon au premier étage du restaurant en cantine pour les comédiens et les techniciens. Les deux premières années, Jean Vilar n'a pas les moyens de payer l'addition, les propriétaires ne lui en tiennent pas rigueur, conscients de participer à une aventure exceptionnelle. Festival après festival, ce lieu deviendra le refuge de Jean Vilar et de sa troupe, nouant des relations d'amitiés très fortes avec Jeanne et René puis avec leur fille Françoise qui reprendra le restaurant avec son mari Primo Tassan. Cette complicité prend fin en 1971 avec la disparition de Jean Vilar suivi de près par celle de Jeanne Struby. Le restaurant sera repris en 1988 par trois des quatre fils de Françoise et Primo, Christophe, François et Frédéric qui renommeront le restaurant Les Domaines. Jusqu'à sa fermeture en 2001, l'établissement restera une adresse incontournable pour les artistes du Festival, en témoignent les signatures du livre d'Or où l'on retrouve entre autres : Jean-Pierre Vincent, Bartabas, Peter Brook, Jorge Lavelli, Robin Renucci, Jacques Lassalle, Jean-Louis Trintignant, Aki Kuroda, Macha Makeiëff, Jérôme Deschamps, François Morel, Pina Bausch, Isabelle Huppert ou Charles Berling.
' Sans l'Auberge de France, sans l'amitié et l'affection de ses directeurs, sans leur bonne humeur, il est à peu près certain que le festival n'aurait eu lieu qu'une fois. ' Jean Vilar, Juillet 1951.
Entrée libre.
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