Le Rocher donne la part belle au théâtre amateur grâce à la complicité de la compagnie IL.
Plusieurs pièces pour découvrir et faire découvrir des textes, des auteurs et des compagnies amateurs du Var. Tel est le défi de la Cie théâtrale IL, un choix hétéroclite qui vous permettra de voyager dans l'humour, le rire, la comédie absurde, la comédie qui dérange. Ce voyage théâtral est soutenu par la mairie de La Garde et son service culturel avec la participation de la FNCTA et le Conseil départemental du Var. - 'Cyanure et Curare' de Jean-Marc Magnoni (Cie Quiproquo - Puget/Argens) : Cyanure et Curare sont deux soeurs qui suite à un différend familial, ne se sont pas revues depuis plus de trente ans. Et voilà qu'elles vont devoir cohabiter vingt-quatre heures dans la maison de leur défunte mère car c'est la condition que celle-ci impose pour que le notaire puisse ouvrir le testament. Bien qu'elles se détestent, elles vont devoir se supporter et s'unir afin de trouver un magot hypothétique qui serait caché dans la maison. La situation va se compliquer par l'arrivée inopinée de Jésus, un prêtre qui se présente comme étant leur demi-frère, alors qu'elles n'ont jamais connu leur père. - 'Nos femmes' d'Eric Assous (Cie Y-sol en scène - Néoules) : Max, Paul et Simon sont amis de longue date. Une amitié joyeuse, assidue et sans nuage. Si leur vie professionnelle est une réussite, le bilan de leur vie privée est plus mitigé. Comme souvent, nos trois amis ont rendez-vous un soir chez Max pour une partie de cartes. Simon apparaît anéanti, et raconte qu'il s'est disputé avec Estelle son épouse, et que dans un accès de colère, il l'a étranglée. Max et Paul sont saisis d'effroi. Sur cette base de comédie policière, Éric Assous tisse une fine comédie de moeurs, où il est surtout question d'amitié il en va des vieux amis comme des vieux couples, et la situation de départ met en lumière les colères et les frustrations cumulées. - 'La cerisaie' d'Anton Tchekhov (Cie Ad libitum - Toulon) : Dernière pièce du dramaturge, la Cerisaie conte l'histoire d'un retour. Les murs vieillis de la maison entendent s'affronter des paroles qui ne réussissent pas à s'accorder. Un passé où le servage dominait hier la société russe et un futur d'où parviennent déjà les premières idées révolutionnaires. À l'image de cette société en mutation, la nature se dérègle, les cerisiers peinent à donner des fruits car le mois de mai est glacial et celui d'octobre ensoleillé. Empêtrée dans ces sables mouvants, Lioubov Andréïevna, revenue de France après la mort de son fils, se débat pour garder sa propriété et la cerisaie qui l'ont vue grandir. Sa terre est une terre de sentiments. Elle cherche à retenir l'enfance, à enfermer ses souvenirs mais les corps vieillissent, comme elle le constate si souvent avec sarcasme.
|
