Christian Verdet, photojournaliste, propose une rétrospective de 26 ans de reportages photographiques, au cœur des crises et des conflits internationaux, vus par les yeux des enfants, premières victimes de la folie des adultes.
À travers ces images, mais aussi une mise en scène des conditions de travail du photojournaliste sur le terrain, c'est toute la réalité du métier de photojournaliste que les visiteurs pourront découvrir lors de cette exposition présentée par la ville de Riorges. Un livre, réalisé avec la journaliste Florence Chédotal et édité par l'association Décadrage pour accompagner l'exposition sera aussi présenté à cette occasion. Christian Verdet a commencé sa carrière de photographe à Roanne, dans les années 90, en travaillant pour les collectivités de la région roannaise. Dès 1994, il débute un travail personnel sur la Roumanie de l'après Ceaucesu, avant de se rendre en Mongolie pour photographier les enfants des égouts à Oulan-Bator, puis ceux des enclaves serbes au Kosovo. On le retrouve au Liban, en 2006, en pleine crise sociale et politique suite au conflit entre le Hezbollah et Israël et à nouveau en Roumanie en 2007 pour photographier l'entrée du pays dans l'UE. En 2011, il intègre le Pays roannais qui vient d'être racheté par le groupe de presse Centre-France alors qu'il travaille sur la crise sociale qui frappe l'Hexagone. En 2012, il suit les manifestations anti-Poutine à Moscou avant de retourner au Liban, en 2014, pour couvrir les répliques du conflit syrien dans le nord du pays. Il y repartira deux fois , en 2021 et 2022, pour photographier les enfants des rues et les conséquences sanitaires de la pollution sur la population , avant de s'intéresser au conflit russo-ukrainien en mars 2023. Christian Verdet est lauréat du prix Fuji-Barytine en 1998. Il a exposé à Visa off (Perpignan) en 2003, aux Boutographies de Montpellier en 2004, aux Transphotographies de Lille en 2005. En 2006, une de ses images a été sélectionnée par Médecins du Monde pour participer à l'exposition Trentes vues contre l'oubli, en 2006 à Visa pour l'Image-Perpignan, puis dans toutes les capitales européennes. Il est aussi auditeur de la 184e session de l'Institut des Hautes études de Défense nationale (IHEDN) en 2011, Grand prix Varenne de la presse hebdomadaire régionale (PHR) en 2021 avec un sujet sur une jeune roannaise emmenée de force en Syrie par ses parents en 2013 et prisonnière dans le camp de Roj, dans le nord-est syrien de 2019 à 2023. En 2024, il est parmi les lauréats du Fotoevidence award qu'accompagne un livre, Ukraine Love + war, présenté aux rencontres d'Arles en juillet 2024, à Visa pour l'image-Perpignan en septembre 2024 et à l'International Center of Photography, à New-York en septembre 2024, également.
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