Concert pour soprano, violon, violoncelle et accordéon dans le cadre de la programmation de Musique sacrée et Orgue en Avignon.
Contrairement à de nombreuses transcriptions des lieder de Schubert mettant en jeu l'orchestre symphonique, Bernard Cavanna joue avec la délicate intimité de la musique du com-positeur autrichien en retrouvant une formation instrumentale fétiche dans son parcours : le trio violon, violoncelle, accordéon.
Il conjugue les expressions des deux instruments à cordes, nobles, chargés d'histoire et de répertoire, à celui plus désuet, populaire, d'un instrument à vent, l'accordéon. Ce programme propose des pièces contrastées, de caractère et de styles bien différents : le choix des lieder s'est porté sur certaines œuvres de jeunesse, Gretchen am Spinnrade ou le célèbre Erlkönig, quelques lieder moins connus, Meeres Stille, Romanze, des ' monodrames ' tel que Junge Nonne. Il se terminera par l'étonnant et généreux Taubenpost, lied écrit tout juste un mois avant la mort du compositeur. ' Un monstre qui respire '. C'est ainsi que Sofia Gubaidulina définit le bayan, un accordéon chromatique nommé ainsi officiellement en 1907 en Russie, que la compositrice utilise dans Silenzio. Une œuvre composée en 1991 en exil en Allemagne pour laquelle Sofia Gubaidulina a souhaité démontrer avec une infinie minutie tout le potentiel expressif de l'instrument.
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