La tragédie est avant tout une tradition pour laquelle un espace est choisi et organisé, dans lequel les artistes, le choeur et les spectateurs se croisent et jouent leur rôle dans la célébration d'un rituel. Dès lors, comme l'explique Florence Dupont, la performance tragique comme tout rituel associe la permanence à l'impermanence 1. C'est dans cette interstice incarné par l'image, l'inattendu et la mise en scène, que la dimension esthétique du tragique se révèle pendant la performance : ' si je dis que la tragédie est insignifiante, c'est pour affirmer qu'elle échappe à l'herméneutique textuelle moderne. J'entends par là qu'un événement a lieu, le rituel des concours tragiques aux Grandes Dionysies ; après la fête, il ne reste rien 2 '.
À TANDEM, la performance sera le leitmotiv d'une assemblée où les corps seront animés par l'euphorie, le débordement et la quête de dépassement. Des multiples transgressions à travers la vidéo, le son et le happening..., il s'agit avant tout d'une histoire collective et d'une expérience humaine adressée à l'autre. Dans les somptueux décors du théâtre à l'italienne et face aux peintures murales de la salle des concerts, nous croiserons les travailleuses du sexe filmées par Pauline Curnier Jardin, l'installation sonore et le concert de Tarek Atoui, la présence indomptable de la compositrice Lucie Antunès et la performance collective proposée par Marlène Saldana et Jonathan Drillet.
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