Juin 1999 : en une semaine terrible, Brigitte Giraud signe avec son compagnon, Claude, un compromis de vente pour une maison sur les pentes de la Croix-Rousse, récupère les clefs en avance, commence le déménagement, file à Paris voir son éditeur… et Claude meurt dans un accident de moto sur le boulevard de Belges.Plus de vingt ans après, et alors qu'elle a décidé de vendre la maison, Brigitte Giraud revient sur les lieux du drame pour mener une enquête à la recherche de sens, et fait « une litanie des si » : « si nous n'avions pas déménagé », « si tu n'avais pas pris la moto »… Traversée de colère, d'humour, d'obsession, elle tente de donner du sens, dans un suspense morbide de rapprochant de l'accident fatidique.Etienne Gaudillère (Pale Blue Dot, Cannes 39/90, Faut-il séparer l'homme de l'artiste?) et Anne de Boissy adaptent pour la scène ce récit plein de vie, de colère et de deuil de Brigitte Giraud, qui a reçu le Prix Goncourt en 2022. Vivre Vite n'est pas le simple témoignage d'un deuil. Avec ses réflexions sur la société de l'époque, sa folie obsessionnelle, et une image finale universelle (celle de l'éclipse solaire de 1999), le texte touche à la question plus vaste de la fatalité et de la destinée humaine.
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