Laissez-vous emporter par la magie de Cendrillon, revisitée par le chorégraphe Thierry Malandain. Ce ballet néoclassique pour 20 danseurs explore avec finesse la psychologie des personnages, entre l'innocence et la cruauté, pour une relecture émouvante.
Tout le monde connaiu0302t l'histoire de Cendrillon. Peu de contes ont atteint un tel degreu0301 d'universaliteu0301 tant la situation exposeu0301e nous semble familieu0300re et les eu0301motions en jeu intemporelles. La grande qualiteu0301 du ballet de Thierry Malandain est justement d'en proposer une lecture eu0301pureu0301e sans rien perdre de cette universaliteu0301. Le choreu0301graphe utilise un vocabulaire classique dont la clarteu0301 et l'estheu0301tique balaient le superflu pour nous laisser appreu0301cier la psychologie des personnages. Cette sobrieu0301teu0301, on la retrouve dans la sceu0301nographie, en un tableau, qui fuit la multiplication des deu0301cors et des accessoires, excepteu0301 un mur de chaussures au0300 talons aiguilles qui tapissent l'arrieu0300re-sceu0300ne et servent d'eu0301crin au0300 l'ensemble du ballet. Thierry Malandain s'est attacheu0301 au0300 valoriser les contrastes pour mieux deu0301peindre cet univers ouu0300 la beauteu0301 innocente de Cendrillon cou0302toie la laideur de sa belle- meu0300re et de ses filles. Le choreu0301graphe a imagineu0301 au0300 travers ce dernier trio (interpreu0301teu0301 par des hommes) un concentreu0301 de ce que l'humaniteu0301 a de plus sombre. Eu0301gocentrisme, humiliation, idiotie... le tout incarneu0301 par des corps malades qui assument la part effrayante du conte pour enfants. Quel contraste avec Cendrillon dont la beauteu0301 n'a d'eu0301gal que sa douceur et sa retenue ! Pendant tout le ballet elle apparaiu0302t comme une tau0302che de blanc poseu0301e sur une toile noire. Lors du fameux bal, sa simpliciteu0301 et sa luminositeu0301 prennent toute leur force.
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