Des images du ciel au fond d'une spirale, des pierres de rivières millénaires faisant plier le métal ou brisant le verre, des touches de peinture dont on ne sait dire si elles sont réelles, des fragments de temps égrenés sur des toiles...
Créé par l'artiste coréen Lee Ufan, qui s'est attaché à Arles depuis une exposition en 2013 dans la chapelle Saint-Laurent-Le Capitole, ce centre d'exposition est à la fois un musée présentant des travaux historiques et récents de l'artiste, mais également un lieu de vie et de soutien à des activités artistiques et culturelles. Les œuvres de Lee Ufan, peintre, sculpteur, poète et philosophe né en 1936 en Corée, agissent comme des révélateurs. Elles attirent l'attention sur les matériaux, sur le vide ou bien sur la distance entre deux éléments, sur les reflets et les ombres : tout ce que nous n'avions pas forcément vu au premier regard, et qui pourtant participe de l'œuvre d'art. À la croisée de trois cultures (celles de la Corée, du Japon où il a étudié et où il vit, et de la France où il vit également une partie de l'année), le travail de Lee Ufan se veut universel. Ses sculptures, qu'il appelle Relatum, sont le résultat de ' rencontres ' : par exemple entre un matériau naturel (pierres, lin, ...), un matériau industriel forgé par l'homme (plaques d'acier, de verre...) et un espace. Elles nous amènent à méditer moins sur ce que l'artiste a fait, que plus largement sur la relation entre l'homme et la nature. Ses peintures, travaillées par séries sur plusieurs décennies parfois, sont aussi le support de réflexions sur le temps, sur le geste, sur la relation entre le plein et le vide. L'expression personnelle s'est effacée dans une quête d'infini régulièrement renouvelée
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