Nonobstant de Jean-Baptiste André
Après plusieurs projets portés sur un rapport au texte dramatique, Jean-Baptiste André renoue, à travers ce solo, avec la chorégraphie mêlée au langage acrobatique. Il éprouve aujourd'hui le souhait de retrouver les fondements de sa pratique : les équilibres sur les mains, sa spécialité de circassien.
C'est à partir des équilibres sur les mains qu'il a développé sa propre approche du mouvement. La notion de perception de l'espace et la question des repères qui y sont associées ont guidé ses premières recherches (spectacle Intérieur nuit - 2004, projet cirque danse et vidéo) jusqu'aux projets les plus récents (Floe - 2016, performance sur une œuvre scénographique).
Dans une présence brute et sans fioriture, le corps appréhende son environnement dans un ici et maintenant. Il est capable de changer de direction sans que cela n'affecte sa dextérité à traverser son terrain.
C'est faire vœu d'une écriture qui fait qu'un corps se laisse voir plutôt qu'il ne se montre.
L'objet du travail se fond au profit du sujet qui en accomplit la recherche.
Pratiquer les équilibres sur les mains, c'est autant essayer de réaliser des figures à l'envers et de garder ses appuis que de tenir une position au monde ; sans se laisse arrêter par ce qui va contre.
Rencontre avec Bruce Chiefare
La démarche artistique de Bruce Chiefare associe danse urbaine et nature. Depuis la création de sa compagnie à Rennes en 2017, ses créations et la genèse des mouvements s'inspirent notamment des arbres, de leur organicité, du rapport au sol et au temps… En rapprochant la danse de la nature, il fait germer de nouveaux outils de création chorégraphique. Tout en gardant la singularité de la danse hip-hop, il la transforme en s'inspirant d'une autre temporalité, d'autres espaces, de nouveaux états du corps qu'il va puiser dans le vivant.
|