Lucie Binisti, Brigitte Bonnaire, Hélène Teffri
Lucie Binisti Lucie a été initiée à l'usage des Plaques à Gravure à l'Ecole des Beaux-Arts de Digne (04). Elle a appris à tracer sur ces plaques son ressenti de l'observation de la nature environnante, le plus librement possible, et à ' jouer ' avec les supports : Papier, Toiles, Bois. Son travail est défini à grands coups d'oxymores : Ombre et lumière – Vide et plein – Noir et couleur, ce qui donne lieu à des créations étonnantes, où Blanc et Noir se côtoient enfin dans la sérénité.
Hélène Teffri A cheval entre l'artisanat, les travaux artistiques, le jardinage et j'en passe, ma vie s'écoule paisiblement dans un coin perdu des Alpes de Haute-Provence. Les sculptures que j'aimerais exposer ont été réalisées il y a quelques années lorsque je fréquentais l'école d'art de Digne.
Brigitte Bonnaire Au départ, j'ai beaucoup appris toute seule. Dès l'enfance, j'ai dessiné tout le temps, partout : bouts de papier, marges des cahiers, sols, murs. Des chevaux surtout. Au Lycée, pas d'enseignement des arts plastiques, mais néanmoins une riche collection de livres d'art à la bibliothèque que je fréquentais assidûment. Voilà pour la formation de base. Devenue professeur des écoles j'ai privilégié largement les arts plastiques au cours de ma formation permanente. Dans le même temps j'étais animatrice bénévole à la MJC de Vizille. A ce titre j'ai eu accès à des stages avec des artistes professionnels. Telle Mercedes Henry, peintre, alors engagée dans un travail de peinture collective sur les murs de St Martin d'Hères, dont le maître mot était ' le geste ! '. Et aussi les spécialistes de la peinture murale de Citécréation à Oullins. Je vais alors réaliser plusieurs projets de ce type dont celui de la place du marché à Vizille (1985), et le hall de la MJC la Capuche à Grenoble (1988). Avec ma classe et en collaboration avec celle d'une école voisine, nous nous emparons de l'espace public avec l'installation ' 100 girouettes ' sur une place du Péage de Vizille (1992). La place changera de couleur et d'ambiance au gré du vent pendant quelques saisons. Après avoir quitté l'Education Nationale j'ai fréquenté divers ateliers d'art où j'ai abordé le modèle vivant, en modelage et dessin, puis la peinture à l'huile, fin 2010. Cette technique a pris progressivement toute la place dans ma pratique artistique. De 2012 à 2015, j'ai travaillé sur le thème de la danse. En parallèle, j'ai commencé à peindre ce que je voyais autour de moi, le chemin que je parcours chaque jour, les arbres et les champs qui le bordent, une nature rudoyée par le sec, le chaud et le froid. En 2017 puis en 2019, des incendies ont ravagé les abords du chemin. Cet épisode a laissé une empreinte durable dans mon travail. Depuis, de façon plus ou moins visible, je continue à intégrer ses traces charbonneuses dans mes peintures.
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