Point d'orgue à une carrière discographique démarrée il y a un peu plus de 50 ans, le dernier album d'Alain Chamfort "L'Impermanence" ressemble à une œuvre majeure. Profonde. Poignante. Interprète un peu malgré lui, ce compositeur d'exception a toujours inspiré les grands auteurs à travers les décennies.
De Serge Gainsbourg à Pierre-Dominique Burgaud (dont l'écriture atteint ici des cimes peu fréquentées) en passant par Jacques Duval (qui signe avec "Tout s'arrange à la fin" un retour inattendu), on est au fond en droit de se demander qui aura "inspiré l'autre" ?
Sébastien Tellier offre à cet album le désabusé "Whisky Glace", fruit d'une collaboration dont on retrouve par ailleurs l'intégralité sur un EP, sorti en février dernier. A` l'heure où l'on est submergé par "tant de quantité, si peu de Randy Newman" ("Vanité vanité"), Alain Chamfort livre ici un album tel un acte de courage, un pied de nez à l'époque.
Car ici, le moindre mot, la moindre note, le moindre son ne sont pas nés…
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