Le Théâtre de l'Incendie retrouve Beckett, son auteur fétiche, avec une Fin de partie d'une humanité désarmante.
C'est sans doute la plus grande pièce de théâtre écrite au XXe siècle. Elle concentre l'essence de tout ce qui compte vraiment : la liberté, la vie, la mort, la famille, le théâtre... Beckett y exacerbe l'intensité de nos relations, aussi bien celles du lien filial que celles du travail et de l'amitié. Que va donc devenir Hamm, ce ridicule tyran domestique ? Et ses parents ? Et son fidèle Clov qui l'aime et le déteste à la fois ? Autour d'eux : le vide. Tout le génie de Beckett est concentré dans cet espace, dans ces personnages, dans cette action à la fois si dérisoire et énorme. Loin des clichés sur le ' théâtre de l'absurde ' où l'on a voulu cantonner Beckett, voici bien un chef-d'oeuvre dans lequel nous nous reconnaissons à chaque réplique, déformés mille fois mais boursoufflés d'humanité. Rompu à travailler cet univers, Laurent Fréchuret choisit d'en rire, attrapant l'humour comme une bouée de sauvetage pour quitter le naufrage.
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