Les Lundis au soleil dépeint avec une poignante douceur la vie d'anciens dockers espagnols. Cinq fois primé aux Goyas (équivalent espagnol de nos Césars) le film de Fernando León de Aranoa nous entraîne dans le sillage de Santa et ses compagnons d'infortune, chômeurs d'un chantier naval en faillite, en perpétuelle lutte pour défendre leurs droits et leur fierté. Le réalisateur espagnol esquisse avec une belle humanité – qui n'est pas sans rappeler celle d'un Ken Loach - le portrait de ces héros du quotidien, oscillant entre résignation et espoir. Javier Bardem, incarne avec justesse l'âme de cette fresque sociale. Les Lundis au soleil, ou quand la lueur se fait poésie, même dans l'adversité. Un film lumineux et nécessaire, qui, sous ses airs de chronique désabusée, révèle l'indomptable résilience de l'homme face à la précarité.
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