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Hooky Wooky | Marie Losier


Hooky Wooky | Marie Losier


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eventDu 21 fév au 31 août 2025 de 14h00 à 18h00
  • Le 21 fév 2025 à 14h00
  • Le 21 fév 2025 à 18h00
  • Le 31 août 2025 à 14h00
  • Le 31 août 2025 à 18h00


open_in_new Consultez les informations d'origine (sur le site web de l'annonceur)

Antre Peauxopen_in_newhttps://antrepeaux.net/hooky-wooky/ (visited on 10 Janvier 2025)


location_on
24 26 route de la Chapelle
18000 Bourges France



Marie Losier réalise les portraits d'artistes, d'ami.es, de personnes qui créent, à qui elle tient et avec qui elle vibre artistiquement. Des personnes libres, engagées dans des imaginaires débridés, prolifiques et merveilleusement vivants. Des corps envisagés comme marginaux, que l'artiste filme, dessine, sculpte, photographie pendant des années, pour faire surgir leur intimité, leur beauté incontestable, leur désinvolture, leur puissance et leur extrême fragilité. Marie Losier aime profondément les personnes avec qui elle vit. Dans un esprit love in progress, chaque œuvre est un portrait ou un fragment de portrait d'une communauté affective qui se forme au fil de la vie.

Marie Losier a vécu vingt-trois ans à New York. Elle y rencontre le cinéma d'avant-garde. Là bas, on lui offre une bolex (une caméra argentique 16mm) qui va transformer et amplifier sa trajectoire artistique. Depuis, son regard est augmenté de la caméra, de son poids, de ses sonorités si particulières, de ses pellicules, de ses mouvements, de ses vibrations, de ses accidents, de son esthétique hors du temps. L'artiste travaille les pellicules d'une manière picturale : le montage (le collage, le cut up), les ruptures, les couleurs, les lumières, les tremblements. Elle précise : ' C'est aussi parce que je filme, je cadre, il y a une danse des corps, il y a celui qu'on filme et celui qui filme. Il y a vraiment littéralement une chorégraphie, parce que la caméra a un certain poids, et moi qui me dandine à tourner à des hauteurs et des niveaux qui sont les miens. Il y a une danse des corps. Je pense que la danse n'est pas anodine pour moi à l'approche des corps. ((…)) Le corps en soi c'est magnifique parce qu'on peut aussi l'habiller, le déshabiller, le travestir, le transformer, il peut être binaire, féminin, masculin, animal… C'est le lieu de la création.' (France Culture, juin 2023). A propos de la dimension sonore, Marie Losier ajoute : "Filmer sans son synchro m'a appris à penser image et son séparément et ensemble pour faire des collages sonores. Cela m'a amenée, sans le savoir, à bosser avec tant de musiciens et de gens du son, de la création sonore. Comment rendre cela par l'image ? Le SON est si important pour moi – comment rendre le son par le processus de tournage en image." Avec une volonté DIY (Do it Yourself), elle travaille de la même manière lorsqu'elle dessine, peint, imprime, coud, photographie ou sculpte la terre. Plan par plan, chacun de ses choix techniques et de ses gestes est mis au service du portrait de la personne dont elle a décidé d'embrasser la vie et l'univers créatif. Hooky Wooky met en scène le travail d'une artiste qui est au service d'autres artistes pour, ensemble, hybrider et augmenter leurs imaginaires.

Une grande partie du rez-de-chaussée se transforme, le temps de l'exposition en salle de cinéma : une moquette rouge, des fauteuils vieillis, un rideau de scène, un écran sur lequel sont projetés un ensemble de courts métrages. Espace clé de Hooky Wooky, du cinéma s'étirent d'autres fils, d'autres portraits, d'autres matériaux. Les images fabriquent des rythmes singuliers, des rebonds, les visages apparaissent et réapparaissent, les situations ne sont jamais les mêmes. Dans un temps long, l'artiste travaille les portraits d'une famille qui performe ses vies : Alan Vega, Peaches, Cassandro, Tony Conrad, Claudia Cardinal, The Residents, David Legrand, Genesis P-Orridge, Felix Kubin, Simon Fravega, Mike Kuchar, John Waters, Vimala Pons, Tony Oursler, ARLT, Guy Maddin et bien d'autres. "Réaliser des films est pour moi un peu comme la couture : je vais là où la ligne me guide. Si une difficulté se présente, je la contourne et cela m'entraîne vers une autre couleur, un autre lieu, une autre odeur, dans un esprit différent." Marie Losier joue, dans tous les sens du terme. Plumes, paillettes, chamallows, costumes, gâteaux à la crème et perruques sont les ingrédients d'un univers excessivement tendre, frénétiquement loufoque, oniriquement joyeux et merveilleusement punk. Il est impossible d'enfermer son travail dans une boîte prédéfinie. Avec une liberté déconcertante, l'artiste glisse entre les styles, les genres, les époques, les héritages et les discours. Sans scénario préétabli, elle conjugue la musique underground, les arts visuels, le cinéma expérimental et le théâtre burlesque pour nous raconter des histoires intimes. Parce que la collaboration est centrale, son oeuvre est en constante mutation et déplacements : du camp au queer, en passant le rock, le burlesque, du documentaire à la fiction. Définitivement, et à notre plus grand bonheur, l'imaginaire de Marie Losier ne connaît aucune limite.

Julie Crenn




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