Durant sa résidence à L'Artothèque, Samuel di Gianni a renoué avec sa pratique de l'installation mise en suspens depuis sa sortie de l'ésam en 2022. S'appuyant sur leurs interconnexions physiques et formelles, il réalise un ensemble d'œuvres qui s'ancrent dans un rapport à la mémoire et à ses souvenirs d'enfance. De la maison familiale et du jardin qui l'environne, il extrait des formes et des atmosphères qui nourrissent ses productions, tant graphiques que sculpturales.
Les notions d'hétérotopie et "d'alagablettir", ces lieux sacrés dans la mythologie islandaise, sont convoquées et se confrontent à sa propre mythologie où se mêlent rêveries et fantasmes d'enfance. Privilégiant les matériaux de construction tels que l'ardoise, la pierre, le bois et l'acier, les œuvres en volume évoquent des formes familières - portique, muret, escalier, toiture... - mais fortement empreintes d'étrangeté. Ce sentiment d'inquiétude sourde imprègne également les photographies et les dessins dans lesquels s'esquissent des amorces de narrations incertaines.
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