Petit bijou de littérature italienne millésimé 1973 – mais dont la traduction française ne nous est parvenue que tout récemment –, Le dernier été en ville de Gianfranco Calligarich se présente comme une plongée envoûtante dans la Rome de la fin des années 60. Loin des clichés de la ' dolce vita ', la Ville éternelle y transpire une mélancolie douce-amère, miroir des errances existentielles du narrateur Leo, trentenaire désabusé à qui l'amour même n'apportera finalement qu'un bonheur bancal et fugace. Porté sur scène par la voix du comédien Jérôme Kircher, ce texte à l'élégance sobre et laconique distille lentement son pouvoir magnétique, souligné avec subtilité par la trompette de Yoann Loustalot.
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