Un concert unique né d'une recherche ethnomusicologique. Un rituel de possession issu des cérémonies du n'döep sénégalais. Sauvage et solaire, féminin et puissant appelant les esprits à défier le monde moderne en chants, danses et percussions ancestrales
Les musiques du monde en occident, le plus souvent formatées, présentées comme d'innocentes cartes postales néo-colonialistes : le soleil, les dunes, les sourires, l'accueil, l'attaya ou le ceebu jën offerts aux gentils toubabs, etc….
Mais les musiques des mondes réels… cruelles, sauvages, effrénées et mêmes sanguinaires, car pour pactiser ou chasser les démons comme lors des cérémonies du n'döep,il faudra s'élever puis provoquer la transe. De la sueur et du sang seront encore nécessaires pour sacraliser l'action et contenter les esprits en des cérémonies d'incroyable puissance sonore lors de rituels où des griots occidentaux comme Meshugghah ou The Birthday Party ne feraient que pâles figures d'enfants de choeurs bien élevés. Les habitants du monde entier ont depuis toujours éprouvé le besoin de transcender leurs peurs de la vie, de la mort, de s'élever au-dessus de leurs malheurs et terreurs. Ainsi se faire détruire, immoler sa propre musique et anéantir ses influences culturelles par la puissance d'autres chants, mélodies, mélopées, autres rythmes, autres sueurs, outre l'élévation. Tout casser à son tour, cracher et remodeler les matières, respectueusement iconoclaste, juste pour tendre à être et devenir ce qu'est réellement la musique quand elle n'est plus vénale: un vent, peu de chose sinon rien mais une émotion libre et cathartique.
++ Concert en lien avec l'exposition Pays Bassari présentée au Musée dauphinois, initiée par le Département de l'Isère dans le cadre de sa coopération avec le Département de Kédougou (Sénégal).
Informations complémentaires Tourisme adapté : Accessible en fauteuil roulant en autonomie Complément localisation :
Bus ligne C1 et 13, arrêt Hexagone
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