Marlène Saldana et Jonathan Drillet excellent dans la mise en scène d'animaux pour mieux ausculter les humain·es. Cette fois le duo aborde la question de l'écologie et du climat par le prisme d'une fable féline, entre l'opérette et le kabuki.
Les dix chat·tes de cette histoire, ancien·nes interprètes de la comédie musicale Cats, ont choisi de se retirer du monde au tournant des années 1980. Vieux matous, chattes aigries ou chatons pleins d'espoirs, climato sceptiques ou éco-anxieux·ses, ils et elles ont été des stars de la scène, ou rêvent de l'être : il y a la sage Lapis Lazuli, interprétée par Alina Arshi, cheffe spirituelle aveugle ; Church, incarnée par la chanteuse Dalila Khatir, une ancienne diva qui sombre dans l'alcoolisme, ou encore Pomerance, interprété par Jonathan Drillet – collaborateur de Jonathan Capdevielle et de Phia Ménard –, un vagabond mordu d'astrophysique. Et puis il y a le grand méchant, Geiger José et son parfum nucléaire, interprété par le danseur Christophe Ives. Tous·tes devront débattre en chansons, entre catastrophisme éclairé et espoirs bancals, dans une scénographie du sculpteur Théo Mercier. Pour les guider, Marlène Saldana – la fameuse ' Mémé Kiki ' du Ciel de Nantes de Christophe Honoré –, se glisse dans la peau d'un mouton mérinos à l'aura prophétique
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