De Haydn à Schubert en passant par Mozart et Beethoven, le Quatuor Chiaroscuro a fait du quatuor à cordes viennois son territoire de prédilection. Il le revisite et ses instruments d'époque déploient à merveille ce 'clair-obscur' dont il a pris le nom.
Formé en 2005, le Quatuor Chiaroscuro est devenu l'interprète phare du quatuor à cordes de l'époque classique et du début de la période romantique, développant avec ses cordes en boyau et ses archets historiques un son unique. Mais le son n'est pas tout : il s'accompagne d'un engagement, d'une intelligence du texte et d'une homogénéité qui font entendre d'une oreille neuve tous les chefs-d'œuvre dont les quatre musiciens s'emparent. Dans leur exploration systématique du quatuor à cordes viennois, Beethoven tient bien sûr une place centrale. Après les six Quatuors op. 18, qui ont fait l'objet de deux volumes discographiques en 2021 et 2022, le quatuor aborde logiquement les Quatuors op. 56, dédiés au prince Andreï Razoumovski, ambassadeur de Russie à Vienne et protecteur de Beethoven. Par rapport à l'opus 18 (1798-1800), ce triptyque de 1806 (dont sont joués ici les deux premiers volets) marque un approfondissement et une ambition nouvelle : Beethoven entre de plain-pied dans sa maturité. Le caractère est enjoué, et des thèmes russes apportent du piquant pour honorer le commanditaire.
Programme : Ludwig van Beethoven, Quatuor à cordes en fa majeur, op. 59/1, 'Razoumovski' Quatuor à cordes en mi mineur, op. 59/2, 'Razoumovski'
DISTRIBUTION Quatuor Chiaroscuro : Alina Ibragimova et Charlotte Saluste-Bridoux, violon – Emilie Hörnlund, alto – Claire Thirion, violoncelle
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