Du sol aux coussins, tout est rose. Une monochromie de la douceur imaginée par la plasticienne Émilie Faïf, qui gomme les frontières entre l'aire de jeu des deux danseurs et les tout jeunes spectateurs. Ces formes de toute taille — les plus grands y verront même des seins tous ronds — tour à tour cailloux, chapeaux ou tapis de sol, invitent les corps des danseurs aux tombés amortis, aux tours érigées, aux roulades et aux ondulations harmonieuses. Marion Muzac, chorégraphe de la mise en partage par excellence, plonge les tout-petits dans une immersion sensorielle, où ils se retrouvent bercés par la bande-son répétitive et méditative de Johanna Luz et Vincent Barrau. Une pièce à ressentir et explorer, sans limite aucune.
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