Ils soufflent depuis Bayonne un vent de jeunesse tourbillonnant sur la danse et la musique traditionnelles basques. Après leur impétueuse version de Gernika, le Collectif Bilaka se lance dans un rituel organique et printanier pour huit danseurs et quatre musiciens. Les danses piochent dans le vaste répertoire basque et Le Sacre du printemps de Nijinski des variations nouvelles que les musiciens accompagnent d'instruments acoustiques — violons, accordéons — et de guitares électriques. La tradition, fouettée de leur fougue contemporaine, se colore aussi de collaborations ouvertes. Stéphane Garin, de l'ensemble 0, est encore de la partie, quand Daniel San Pedro, metteur en scène, les rejoint pour la première fois. De quoi densifier cette danse, sauvage, pleine de désir qui implore la terre pour faire monter la sève.
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