En utilisant des déchets comme matière positive, Gérard Brun souhaite leur donner une nouvelle valeur, une nouvelle existence.
Vernissage le jeudi 6 mars à 18h30
Nous sommes nombreux à produire ou consommer des objets, des contenants, sans nous préoccuper de leur avenir. Notre civilisation déverse dans la nature et les océans une masse estimée à plus de 2 milliards de tonnes de déchets par an. Ils viennent s'échouer sur les côtes au gré des courants et marées. L'axe principal de mon travail artistique est la volonté de réparation face à notre environnement. L'assemblage, la fusion, le lien entre différents matériaux symbolisent cette intention. Supports bruts et produits manufacturés créent une composition poétique à partir du banal et de l'usuel. Je suis un artiste-réparateur. Évoquer la réparation, c'est se réparer soi-même. Je récupère en bord de mer ou dans la nature les déchets rejetés après consommation. Je les sélectionne, les travaille et les compose. Mon projet est de sensibiliser l'ensemble des publics en utilisant l'art comme média. En recueillant ce concentré de civilisation dans ce qu'elle a de plus nocif et en l'utilisant comme matière positive, je souhaite lui donner une nouvelle valeur, une nouvelle existence. Une existence que j'espère durable, un message pour dire qu'un renouveau est possible. Comme un poisson anadrome remontant le courant pour se perpétuer de génération en génération.
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