Un homme vient comme pour faire une conférence. Il semble un peu nerveux. Intimidé, surtout. L'enjeu est tellement grand pour lui. Il a tellement préparé cette rencontre ! Il en est un peu ridicule, dans son costume mal ajusté. Sa maladresse nous fait sourire. Il nous attendrit. C'est une sorte de clown, qui veut raconter. Raconter son histoire, et que tout soit dit. Son joyeux optimisme est ridicule, pathétique, et surtout très émouvant.
Ce Monsieur Cousin, – c'est son nom – est un timide statisticien, et il a adoptéÌ un python nommé Gros-Câlin, pour combler son manque de tendresse. Mais avoir un python chez soi ne simplifie pas les relations sociales. D'autant que Monsieur Cousin est amoureux de Mademoiselle Dreyfus, sa collègue de bureau.
Et il nous entraîne dans ses méandres, et tous ensemble nous voilàÌ€ embarqués. Car ce n'est pas l'homme qui conduit le récit, mais le récit qui conduit l'homme.
Un spectacle décapant de drôlerie et de justesse, basé sur le roman Gros-Câlin de Romain Gary.
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