Le retour du grand concours de virtuosité des trois contre-ténors.
Avec un trio aussi extraordinaire que celui formé par Samuel Mariño, Théo Imart, Rafał Tomkiewicz, c'est à une compétition de haute volée que le public est conviéDans l'Europe baroque, les castrats eurent une place hors du commun : celle des premières ' stars ' de l'histoire de la musique. Presque tous italiens et formés dans les conservatoires de Naples, ils se dédièrent à la carrière d'opéra ou au service des chapelles princières les plus prestigieuses, allant jusqu'au Vatican et la Chapelle Royale de Versailles, cumulant souvent les deux emplois.
Dans de nombreuses productions lyriques ou d'oratorios sacrés, de Vienne à Londres, les castrats tenaient systématiquement le rôle-titre (à Rome tous les rôles féminins) et plusieurs rôles importants, créant sur le plateau une véritable compétition. C'était alors une escalade de virtuosité et d'émotion entre les chanteurs, dont le public se faisait l'arbitre, autant par ses demandes de bis que par les cadeaux somptueux offerts aux plus adulés. L'opéra était d'ailleurs régulièrement complété des airs ' de valise ' que les castrats les plus demandés apportaient avec eux pour briller.
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