Après "Les Frères Karamazov", Sylvain Creuzevault plante son décor dans la France des années 40 et regarde en face la collaboration avec l'idéologie fasciste. Entre bouffonnerie et effroi.
Attention, personnalités peu fréquentables en vue… Les mots de Jacques Doriot, Marcel Déat, Lucien Rebatet, Pierre Laval, Robert Brasillach, Louis-Ferdinand Céline sont la matière de cet "Edelweiss", du nom d'une marche militaire écrite en 1938 par un compositeur allemand.
Dans des séquences mi-historiques, mi-imaginaires, parfois grotesques, intellectuels et hommes politiques d'extrême droite (mais pas uniquement) fomentent le fascisme et le portent au plus haut jusqu'à sa faillite en 1945.
Avec son talent à manier les monstres, Sylvain Creuzevault cherche à comprendre sur quoi se fonde ce fascisme à la française, et comment certains y ont adhéré. La question est d'autant plus urgente que des pays européens voisins du nôtre basculent et que la France n'est pas à l'abri. En scrutant le fascisme, c'est aussi l'antifascisme qu'on sonde – ce qu'il est, ce qu'il peut et fait, ou pas. Il ne s'agit pas d'une reconstitution historique, mais d'une comédie écrite au moment du danger. Maintenant.
De Sylvain Creuzevault Avec Juliette Bialek, Valérie Dréville, Vladisla Galard, Pierre-Félix Gravière, Arthur Igual, Charlotte Issaly, Frédéric Noaille, Lucie Rouxel et Antonin Rayon (musicien)
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