Revisité par la compagnie taïwanaise B. Dance, Alice au pays des merveilles prend un beau coup de soleil levant en mêlant conte fantastique et poésie zen, culture occidentale et fantaisie orientale.
Alice | B. Dance
Qu'on se le dise pour faire taire définitivement les idées bêtement reçues : cet Alice au pays des merveilles made in Taïwan n'a rien d'une contrefaçon. Bien au contraire : remasterisé par le génial chorégraphe Po-Cheng Tsai, sorte de Chapelier fou de la danse contemporaine, le conte de Lewis Caroll respire la créativité et l'inventivité. Dans ce drôle de pays, le lapin blanc porte un masque de cristal et des oreilles extra-longues en plumes de faisan, le labyrinthe est un jeu de miroirs, les danseurs sont des acrobates et la chorégraphie emprunte aussi bien au ballet, au hip-hop et au jazz qu'aux arts martiaux et à la danse folklorique. Porté par une scénographie léchée piquée de nombreux effets visuels, le spectacle est une vraie merveille. La Alice d'hier en sortirait toute décoiffée.