Qu'est-ce qui pousse un être humain à défier la pesanteur ? À dépasser la peur du vide ? À monter toujours plus haut ? À prendre pour cela des risques incommensurables ? Pour répondre à ces questions qui font écho au fameux mythe d'Icare (monter au plus près du soleil, quitte à se bruler les ailes), le chorégraphe français d'origine algérienne Rachid Ouramdane a réuni un groupe de danseurs acrobates et deux sportifs de l'extrême pour une création très verticale. Entré dans la danse par le hip-hop, à la tête de sa propre compagnie depuis 2007 et Directeur de Chaillot-Théâtre national de la danse, Rachid Ouramdane a exploré les liens entre art et sport en amont des JO de Paris 2024. Ce rapprochement est aussi au cœur de ce Corps extrêmes, à l'ampleur presque métaphysique.
Devant une paroi blanche, empruntant prises et dévers aux salles d'escalade, et sur un fil tendu en hauteur, un highliner et une grimpeuse se mêlent à des circassiens adeptes de portés et de suspension dans une performance à couper le souffle.
L'endurance, la force, l'audace et la fragilité des corps se dévoilent jusqu'au vertige, dans un dispositif ingénieux où sont projetées des images tournées en pleine nature
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