Entre fable écologique et danse explosive, entre univers clos et échappée ludique, la pièce d'Anton Lachky adresse tant aux adultes qu'aux enfants sa quête du vivant. Quatre corps en mouvement et une voix pour s'émanciper d'un présent sclérosé. L'imaginaire en bandoulière pour irriguer l'avenir.
Nu et blanc, le plateau s'est mis au diapason de l'univers aseptisé où cohabitent quatre personnages. Leur seule échappée: danser. S'entremêlent ainsi le récit – écrit et dit par Éléonore Valère-Lachky – et le quatuor chorégraphié par Anton Lachky, s'appuyant sur des interprètes aux registres complémentaires, contrastés, virtuoses.
Il y a, dans la danse explosive et rigoureuse des Autres, dans sa bande-son éclectique, dans son vocabulaire pluriel, un sens de la polyphonie qui dit l'altérité dans le même – l'espace congru et contraint –, qui pointe l'étrangeté de l'ailleurs, vaste et méconnu. Accessible à tous les publics, la fable écologique s'affranchit de toute morale au profit d'une célébration de l'imaginaire, clef de l'émerveillement, voie des possibles désirables.
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