Couleurs modales, mélodies archaïques, anges et devins : Berlioz signe avec le premier volet de L'Enfance du Christ une fausse partition baroque comme lui seul pouvait la concevoir ; quelques notes sur un carnet lors d'une partie de whist chez son ami Pierre Duc, et voici le premier jalon d'une trilogie signée par un mystérieux Pierre Ducré, compositeur du XVIIe siècle. Après révélation de son véritable auteur, l'oratorio, qui permit à Berlioz de se pencher avec attendrissement sur sa propre enfance, fait se succéder Le songe d'Hérode, La fuite en Égypte et L'arrivée à Saïs et représente, chez un auteur affichant volontiers un scepticisme voltairien, l'expression du sentiment religieux le plus pur et le plus sincère. Avec la Symphonie fantastique, L'Enfance du Christ est sans conteste l'œuvre la plus populaire de Berlioz.
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