Une parenthèse exceptionnelle avec ces deux solos, véritables pépites de François Chaignaud qui magnifie l'exercice du récital, en convoquant les silhouettes d'Isadora Duncan, et revisite les origines du Boléro.
Dans un format intime, François Chaignaud nous plonge dans l'univers d'Isadora Duncan, pionnière de la danse moderne. Alternant longues spirales et courses effrénées, il fait apparaître la multitude de corps sculptés par la chorégraphe dans le premier tiers du XXe siècle, elle qui a libéré les danseurs des contraintes du corset et du tutu. Fluidité et sensualité sont à l'œuvre sous les doigts agiles du pianiste.
Avec Un Boléro, il repense l'œuvre de Ravel, en complicité avec Dominique Brun et à rebours de la vision de Maurice Béjart. Il revisite ses sources à travers le butô de Tatsumi Hijikata et via la figure de La Argentina, fondatrice des Ballets espagnols. Plutôt que d'invoquer la bravoure, il s'agit là de naviguer entre les cultures et les époques. Le danseur se laisse traverser par les figures du passé et par l'imaginaire et fait émerger ' la femme qui se lève en l'homme '.
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