Inspirée par des films comme Les hommes du président, Spotlight, l'Affaire Pélican — et aussi captivante qu'eux —, Big Mother est un thriller journalistique sur la manipulation de masse. Avec un rythme haletant, des dialogues percutants et six interprètes caméléons à l'énergie folle, la pièce nous emporte et nous scotche.
Hong Kong, de nos jours. Une chambre d'hôtel où se sont réfugiés trois journalistes. Le rédacteur en chef du New York Investigation et deux de ses meilleurs éléments sont en effervescence et effrayés. Ils s'apprêtent à révéler au monde entier un programme de manipulation d'une ampleur inédite, le plus gros scandale depuis l'affaire du Watergate. Leur vie est en péril, la démocratie aussi. La petite cellule du journal tente de résister et d'informer des lecteurs qui ne leur font plus confiance.
Entre flash-back, changements de lieux et d'époques, les six artistes campent une vingtaine de personnages sans jamais nous perdre. Addictive, Big Mother nous entraîne, comme dans un polar, dans le Big Data à l'ère de la désinformation, des deepfakes, du lobbying et de l'utilisation de nos données sur le net.
Une réussite ! Mélody Mourey reprend les codes des séries, maniant habilement la tension et le suspense. Et l'on est happé par le tourbillon dans lequel sont plongés les comédiens, tous brillants. Le Parisien
|