En près de 30 ans de labeur étalés sur une bonne partie du XIXe siècle, Richard Wagner bouclait L'Anneau du Nibelung, son imposant cycle de quatre opéras inspiré des mythologies nordiques et germaniques et en particulier du poème médiéval La Chanson des Nibelungen. Une fresque lyrique monumentale, peuplée de sirènes, de nains, de géants, de dieux et de déesses, de sorciers, de guerrières et de héros, sur des thèmes musicaux qui ont marqué à jamais l'histoire de la musique
Der Ring a fasciné le compositeur et percussionniste néerlandais Henk de Vlieger, qui en a tiré au début des années 90, une suite symphonique en concentrant les moments-clés de l'œuvre et ses principaux leitmotivs. De son côté, l'auteur de bande dessinée français Alex Alice (Le Troisième Testament) a puisé dans la tétralogie de Wagner pour signer une trilogie, intitulée Siegfried et centrée sur ce jeune héros, élevé par un nain, qui ne connait pas la peur et qui est capable de traverser un mur de flammes ainsi que de tuer des dragons.
Dans ce Ring sans paroles, les planches des bandes dessinées d'Alex Alice s'animent grâce au montage vidéo du réalisateur Vincent Boujon et se superposent à la Suite symphonique arrangée par Henk de Vlieger et interprétée par l'Orchestre philharmonique royal de Liège, sous la direction de Christian Arming. Une soirée épique, assurément.
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