Dans un monde où les croyances sont multiples, parfois absentes, parfois trop présentes et restrictives, Ashtar Muallem questionne ses propres croyances, son rapport à la religion et au mystique. Au-delà de la prouesse technique, "Cosmos" joue avec les paradoxes et mélange le sacré et le profane, le mystique et le méditatif, de manière sensible, touchante et humoristique.
Au pied d'un immense tissu aérien, Ashtar Muallem, de son regard noir et profond, observe. Quand elle en vient à rompre le silence, c'est pour se livrer à nous. Palestinienne née à Jérusalem, elle remonte le fil de ses souvenirs d'enfance pour conter son histoire, son rapport au pays, au corps, à la religion, à la spiritualité. Cosmos est le fruit de la rencontre entre Clément Dazin, metteur en scène, et Ashtar Muallem, qui à travers son corps dansant, fait ressurgir les questionnements existentiels d'une citadine trentenaire et vient nous interroger sur le rapport intime que nous entretenons avec nos propres croyances.
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' Peut-être que si les hommes acceptaient de verser leurs larmes, ils lâcheraient leurs armes et le monde sera lavé de toutes les guerres. '
Dans ce spectacle drôle et émouvant, à la frontière entre cirque, danse et texte, Ashtar Muallem nous fait part de ses multiples tentatives pour trouver la spiritualité. Elle s'y emploie avec un humour certain et un talent fou. Sacré ou profane, son corps élastique engagé en des spirales inouïes fait éclore des réflexions inattendues, dévoilant les paradoxes qui la traversent de manière sensible et touchante. Son autodérision, entre souvenir et fiction se joue de la réalité. Le trouble s'établit et, peu à peu, Cosmos glisse vers la cérémonie.
Dans le cadre de la Semaine des Handicaps portée par l'Échevinat de l'égalité des chances de la Ville de Bruxelles, des dispositifs seront mis en place pour l'accessibilité des spectacles du 29 novembre au 6 décembre.
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