TOTEM, de Lila Avilés, Mexique, (2024) Dans une maison familiale comme il en existe beaucoup, l'ambiance semble être à la fête, ou plutôt aux préparatifs d'une fête, puisque ceux-ci constituent la matière même du film.
Il s'agit d'un anniversaire et le principal intéressé est reclus dans une chambre à l'étage. Il s'appelle Tona, il est très malade, et c'est le père de Sol. Cette petite fille a sept ans, elle est vive et volontaire, mais quand elle observe, elle tire des conclusions dont le bon sens ou parfois la loufoquerie surprennent plus d'un adulte. Pour son père, Sol répète un numéro, entreprend de préparer un gâteau. Autour d'elle, les autres membres de la famille s'agitent. Sont-ils pour autant plus conscients de ce qui se joue, ou davantage concernés ? En fait ils n'oublient jamais leurs tracas, ni ne délaissent leurs superstitions. Sol ne semble plus guère croire à leurs mensonges pieux.
Au fur et à mesure que le film progresse, et même s'il comporte des séquences en extérieur, la maison se met à ressembler à une serre, la caméra ' colle ' aux personnages, et d'ailleurs cet univers ne se limite pas aux humains, il s'y développe une étrange osmose avec des plantes, des insectes et autres animaux, qui participent de ce rituel festif pouvant à tout moment se transformer.
Le film est court, dense, et respecte l'unité de lieu, de temps et d'action.
TOTEM a été plusieurs fois primé, notamment à Berlin et aux Rencontres Cinélatino de Toulouse.
Ce film sera encore projeté la semaine du 13 au 19 novembre, les jeudi, samedi et dimanche
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