Avec sa Cinquième Symphonie, Mahler renoue avec le bonheur, faisant virevolter les thèmes du finale comme de petites mélodies enfantines. Se pourrait-il que la musique ramène les morts à la vie ? C'est ce que nous promet Luciano Berio !
En 2025, nous célébrons le centenaire de la naissance de Luciano Berio, l'un des compositeurs les plus importants de sa génération. D'une rare sensibilité littéraire, il a été à l'écoute des machines sans rompre pour autant avec le passé ou les musiques populaires, ne cessant de réinventer le potentiel instrumental ou vocal de ses interprètes. Deux mois avant de découvrir ses extraordinaires Folk Songs, voici Rendering. Luciano Berio y fait revivre des fragments d'une symphonie de Schubert demeurés à l'état d'esquisse pianistique. Comme si la musique pouvait remonter le temps et rendre les morts à la vie. C'est d'ailleurs ce que parvient à faire Mahler quand, à peine remis d'une hémorragie intestinale, il transpose son expérience dans sa Cinquième Symphonie. Ayant entre-temps recouvré la santé, il a aussi rencontré l'amour en la personne d'une jeune et belle musicienne : Alma Schindler. Impossible de résister au sublime Adagietto rendu célèbre par Visconti dans Mort à Venise : un chant de mort et de vie.
Programme : Luciano Berio, Rendering (d'après Schubert) Gustav Mahler, Symphonie n° 5, en do dièse mineur
Distribution : Orchestre national de Lyon Nikolaj Szeps-Znaider, direction
|