La metteuse en scène Lorraine de Sagazan et la poétesse Laura Vasquez se rencontrent à Rome, à la Villa Médicis,
Elles imaginent avec la scénographe Anouk Maugein Monte di Pietà, un sanctuaire d'objets abandonnés qui rappellent de mauvais souvenirs à leurs ancien·ne·s propriétaires. Dans une installation hybride, elles cherchent à rendre visible les douleurs liées aux conséquences d'une injustice.
L'installation Monte di Pietà est un exutoire à l'injustice dans lequel des objets collectés pendant près de deux ans sont étiquetés et consignés en attendant d'être réactivés par des performeur·euse·s. Un oreiller, un fer à repasser, un rasoir ou des chaussures de gosse sont posés là, comme figés dans le temps. Véritables ex-voto inversés, tous ces objets sont chargés des histoires et des chagrins partagés par des gens ordinaires que Lorraine de Sagazan a rencontrés. Laura Vasquez écrit leurs récits intimes, racontés ensuite par deux comédien·ne·s. Ainsi consignées, les choses jouent leur rôle et gardent loin des mémoires les torts et les regrets. Tour de force des trois artistes : à la fin, cette énergie ne semble plus tout à fait négative et devient réparatrice. Rien ne se perd, tout se transforme.
[Map - refresh the page if the map does not show up]
