S'affirmer : tel est le défi que se lance le violon face à la puissance de l'orchestre de Brahms. Avant que Chostakovitch ne place son orchestre au service de la liberté pour raconter la révolution d'Octobre, à l'occasion du 20e anniversaire de la chute du régime impérial en 1917. Une symphonie qui interroge, à l'heure de fêter le cinquantenaire de la disparition du compositeur.
Sa réussite est éclatante dans tous les domaines : violoniste et chef d'orchestre, David Grimal concilie ses multiples carrières, enseigne à Sarrebruck, gère harmonieusement son ensemble Les Dissonances et offre des concerts aux sans-abris. De tous les concertos pour violon, celui de Brahms est probablement son préféré. Le plus orchestral, parfois qualifié de concerto 'contre' le violon tant il est redoutable. Accueilli avec réserve, il a été ardemment défendu par Joseph Joachim malgré une brouille du virtuose avec le compositeur : la musique au-delà de tout le reste. Choisir : prisonnier d'un régime soviétique répressif, Chostakovitch a-t-il seulement pu le faire ? Les thèmes populaires de la Onzième Symphonie évoquent la révolution de 1905. Conçue un an après l'insurrection hongroise de 1956, elle laisse pourtant le public décider de ce qu'il voudra y entendre : un Dimanche rouge et la place du palais d'Hiver ensanglantée à Saint-Pétersbourg, ou un élan de liberté écrasé par les chars soviétiques.
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