Repris à Londres, Le Messie devint vite l'œuvre phare de Haendel. Jouée trente-six fois de son vivant, elle représenta rapidement tout ce que la musique peut avoir de majestueux et de sublime.Le Messie est une œuvre dont la renommée dépasse toute autre de Haendel. Cet oratorio donné en première à Dublin en 1742 connut un succès retentissant lors de sa création : la demande de billets fut telle que l'ont dut demander aux messieurs de ' renoncer à porter leur épée ' et aux dames de venir ' sans robe à paniers ', pour ménager de la place à davantage d'auditeurs, et augmenter ainsi la recette ' destinée aux œuvres charitables '. Pour le grand aria d'alto ' He was despised ', le Révérend Delany se leva d'émotion dans la salle en s'écriant à l'intention de la chanteuse : ' Femme, pour cela que tous tes péchés soient pardonnés ! '.
Charles Jennens construisit le livret dédié au Christ en trois parties : la Nativité, la Passion et la Résurrection, la Rédemption. L'alternance idéale d'airs solistes et de chœurs est admirable, et la science lyrique de Haendel est partout présente dans les airs : suaves ou victorieux, ils sont parmi les plus beaux du compositeur. Les chœurs mémorables restent dans l'oreille depuis plus de deux-cent cinquante ans… À Londres, le Roi Georges II fut tellement frappé par l'' Hallelujah ' qu'il se leva d'émotion, suivi de toute l'audience, et de toutes les audiences britanniques depuis lors.
Le Chœur et l'Orchestre de l'Opéra Royal dirigés par Gaétan Jarry accompagneront à merveille un quatuor de jeunes chanteurs de tout premier ordre.
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