' Le Stabat Mater n'est pas un récit. C'est un instantané, un temps suspendu. Aussi voulais-je partir de la musique, m'en écarter, y revenir, la laisser générer des gestes, des images, des paroles, des fictions éphémères qu'on laisserait vivre un temps puis mourir… ' Voilà ce que déclare la metteuse en scène Maëlle Dequiedt à propos de ce spectacle hors norme, à la croisée du concert classique et du théâtre, où se côtoient quatre comédiens et dix musiciens.
Le point de départ, c'est le Stabat Mater de Domenico Scarlatti, œuvre musicale composée au début du XVIIIe siècle, quand Scarlatti était maitre de chapelle à Rome. Comme tous les Stabat Mater, il a été écrit sur le poème médiéval attribué à Jacopone da Todi, hymne à la souffrance de Marie face à son fils crucifié qui commence par ces mots : Stabat mater dolorosa (' La mère se tenait là, souffrant la douleur ').
Avec la complicité de Simon-Pierre Bestion qui assume la direction musicale et les arrangements, Maëlle Dequiedt en livre une version pour le moins iconoclaste, dans une suite de tableaux visuellement étonnants, d'un épluchage collectif de pommes de terre à l'élection d'un pape, et dans une interprétation où les instruments classiques se mêlent à la basse électrique, à l'accordéon et à la scie musicale.
Avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International.
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