En cherchant à reproduire les mécanismes du mycélium, Christos Papadopoulos emmène les vingt danseur·euse·s du Ballet de l'Opéra de Lyon dans une pièce chorégraphique minimaliste où le mouvement se fait vibration collective plutôt que vocabulaire de danse
Partie enterrée des champignons, le mycélium tisse tout un réseau de filaments entrelacés qui permet l'échange de signaux et de nutriments avec d'autres végétaux : un mode de fonctionnement collaboratif qui a inspiré Christos Papadopoulos pour sa dernière composition. Un danseur glisse d'un côté à l'autre de la scène, le bas de son corps plongé dans la pénombre. Il est bientôt rejoint par un, puis deux, puis beaucoup d'autres, jusqu'à ce que la scène prolifère d'interprètes engagé·e·s dans le même mouvement. Renonçant à une technique strictement chorégraphique, les danseur·euse·s entrent en contact à partir de microgestes, décalages et vacillements. Sur la musique électro de Coti K., dont les nappes et les craquements évoquent la forêt, les corps communiquent, s'influencent et s'organisent jusqu'à trouver la pulsation commune : une entité collective dans un état proche de la transe
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