L'Auditorium de Lyon compte parmi les trois salles de concert qui, en France, possèdent un orgue. Un privilège qui oblige : ouvrir la scène aux jeunes organistes est primordial, et c'est à quoi s'emploient ces nouveaux Petits Concerts d'orgue avec des artistes au seuil d'une carrière brillante et qui, assurément, n'ont pas envie de passer leur carrière cachés à des tribunes d'églises !
Originaire de Cologne, Hendrik Burkard est devenu parfaitement francophone et francophile en faisant ses études supérieures au Conservatoire de Paris. Il a pu s'y imprégner aussi bien de la musique du Grand Siècle, et des entrelacs délicats de la Tierce en taille de Grigny, que de celle des siècles suivants. Prenant part aux Journées Jehan Alain organisées à Lyon ce week-end, il a choisi les deux fantaisies de ce compositeur majeur, mort au front en 1940, à 29 ans. La Danse macabre montrera sa virtuosité, avant la flamboyante Fantaisie et Fugue sur 'Ad nos' de Liszt, dont Saint-Saëns assura la création française à l'orgue du Trocadéro – aujourd'hui celui de l'Auditorium.
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