Un an et demi après ses concerts à Barcelone, l'Orchestre national de Lyon accueille l'orchestre de la ville, aujourd'hui dirigé par le Lyonnais Ludovic Morlot. Un concert aux accents ibériques… mais pas que, puisque Lucas Debargue regardera vers l'Amérique de Gershwin, avant les très internationaux Tableaux de Moussorgski.
Quel chemin parcouru par Ludovic Morlot depuis qu'il fut l'assis- tant de David Robertson à l'Orchestre national de Lyon, de 2002 à 2004. Boston, Seattle, la Monnaie de Bruxelles, l'Orchestre symphonique de la BBC, Barcelone. Avec Lucas Debargue, charis- matique lauréat du prestigieux Concours Tchaïkovski, il embrasse les rythmes déchaînés du Concerto en fa de George Gershwin, aux frontières du classique et du jazz. Avec Maurice Ravel, le plus ibérique des musiciens français, l'orchestre se métamorphose en une immense guitare et donne l'aubade au 'Gracioso' , le bouffon des comédies espagnoles. Avec le Catalan Hèctor Parra, la musique s'empare d'une des Constellations peintes par Joan Miró entre Paris et l'Espagne. Ce tableau prélude à ceux de Modeste Moussorgski, présentés dans leur célèbre orchestration ravélienne. Des poussins, une sorcière, des catacombes, la Grande Porte de Kiev… autant d'images à voir avec les oreilles.
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