Derrière le vestibule du bonimenteur s'ouvre la vaste nef aux couleurs… Nous voilà en piste ! projetés parmi les clowns, les pitres et les saltimbanques, parmi les traces des spectacles disparus. Dans cette exposition pas comme les autres, la metteuse en scène Macha Makeïeff nous invite à l'intérieur d'une scène imaginaire, un récit sensible entre fragilité et fantaisie, reliques et fête troublante. Ici, les œuvres flottent au-dessus de nos têtes, d'autres paradent, posent, s'exposent, s'illusionnent, s'empilent, s'offrent à nous comme des moments de la vie vagabonde. Il y a mille choses à découvrir et à deviner dans la pénombre autant que dans la lumière !
Parmi les pièces des collections foraines du Mucem, les objets de collectionneurs et d'artistes dont Bartabas, les accessoires déclassés, costumes, décors de spectacles passés, choses, images, on découvre des œuvres parmi les plus célèbres (dont le portrait de Joaquín Salvado en Arlequin peint par Picasso en 1923), jusqu'au plus humble des sifflets ayant appartenu à un clown dont le nom a disparu des livres d'histoire. On y voit des trapèzes usés jusqu'à la corde flotter dans les airs au-dessus de sculptures signées par des artistes de renommée. L'éclatant est posé aux côtés du misérable. Le sacré émerge ici du profane. Plus de 100 œuvres du Mucem sont à découvrir, têtes de marionnette en bois du XIXe et du XXe siècle, manteaux de clown brodés de milliers de paillettes, costumes de scène et bagages d'artistes qui ont enfermé bien des secrets.
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